Les profs des écoles contre vents et marées

Ceci est un post pour les professeurs des écoles, les instits, les maitresses (quelques maitres aussi, mais pour une fois le féminin va l’emporter sur le masculin) qui s’efforcent chaque jour, souvent contre vents et marées, d’apporter le meilleur aux enfants qui leur sont confiés.

Elles ont souvent choisi ce métier par vocation. Elles aiment le travail bien fait, veulent que tout soit prêt dans leur classe pour être pleinement disponibles pour leurs élèves. Elles surfent sur internet le weekend pour chercher de nouvelles façons de faire. Elles impriment chez elles des jeux, des affiches, les plastifient pendant leurs soirées.

Leurs journées, ce sont des courses d’obstacles : vite, arriver à temps le matin pour faire les photocopies. En classe, jongler avec les imprévus, les interruptions (maitresse, j’ai mal au ventre, maitresse, il saigne du nez, maitresse, il y a de l’encre partout, maitresse, il m’a dit que…., maitresse, je ne trouve plus la feuille, maitresse, maitresse, maitresse !!! )

Et les conflits à gérer, et ceux qui n’écoutent pas, et ceux qui s’opposent, et ceux qui ont des troubles de l’attention, d’autres particularités qui demandent du temps, de l’attention, une patience à toute épreuve…

Pendant les récrés, surveiller la cour, résoudre les conflits, ou foncer faire une photocopie oubliée. A midi, se réunir avec les collègues, ou corriger les cahiers, c’est selon. A 16h, recevoir les parents, participer aux réunions, corriger, encore, préparer pour le lendemain..

Et le soir, toute énergie dépensée, elles reviennent chez elles en se refaisant le film de leur journée. Frustrées de n’avoir pas eu le temps d’aider celui-là, énervées par les comportements de celui-ci, préoccupées car demain il ne faudra pas oublier de….

Et il y a celles qui s’y remettent encore vers 21h, quand les enfants sont couchés, pour préparer encore, faire toujours mieux, concevoir de nouvelles activités, de belles fiches de travail. Elles reconnaissent volontier qu’elles sont un brin perfectionnistes.

Elles ne posent pas vraiment de limite à leur travail, ont le sentiment de n’avoir jamais terminé.

Mais un jour, elles n’y arrivent plus. Leur corps dit stop. La maladie s’invite. Le fameux burn out, qu’on pensait réservé aux cadres stressés est là, et pas prêt de s’en aller.

Elles auraient pu l’éviter ce burn out, en levant la tête des cahiers pour faire le point sur leur propre équilibre, sur les signaux que leur envoyaient leurs pensées, leurs émotions, leur corps. En essayant de comprendre ce qui les poussait à viser la perfection, à culpabiliser de ne pas en faire assez…

Mais elles n’avaient pas le temps.

 

Je suis à votre disposition pour répondre à vos questions.
Noémie GASSER

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