Quitter l’Éducation nationale en temps de crise

Est-ce le bon moment pour quitter l’Éducation nationale ?

Vous êtes professeur des écoles, du second degré ou de l’enseignement supérieur. Vous souhaitez dire au revoir à la fonction publique. Vous voulez demander une rupture conventionnelle ou démissionner purement et simplement. Peut-être l’aviez-vous déjà prévu avant la crise sanitaire ? Hélas, la situation vous a obligé à tout remettre en cause. Face à l’incertitude, comment se décider à délaisser une certaine sécurité ? Voyons ensemble quelle est la conjoncture actuelle et ce que vous pouvez faire de cette envie de quitter l’Éducation nationale.

Une conjoncture favorable au départ de l’Éducation nationale

Des statistiques économiques optimistes

Le taux de chômage historiquement bas du dernier trimestre a permis de clore l’année 2021 sur une note très positive.

Ce chiffre est corroboré par les intentions d’embauche pour le premier trimestre 2022. En effet, le baromètre ManPower Group fait état de prévisions d’embauche à + 26 %.

Pour affiner un peu l’analyse, sachez que les grandes entreprises sont en tête avec une intention d’embauche à + 37 %. Cependant, les sociétés de taille moyenne (50 à 249 salariés) se trouvent non loin derrière (+ 24 %).

Quant aux secteurs qui comptent recruter, on note la présence étonnante du domaine banque-finance (+ 42 %). Jusqu’à présent, la tendance y était plutôt à la baisse. L’éducation, la santé, le social et les services publics, eux aussi, devraient offrir de nombreux postes (+ 27 %).

Bref, de telles nouvelles ont de quoi donner le sourire à ceux qui souhaiteraient quitter l’Éducation nationale.

Une accélération des reconversions professionnelles

Les périodes de confinement et de télétravail ont suscité des prises de conscience chez nombre de salariés. Ainsi, près de la moitié des actifs déclarent que les confinements ont eu un impact sur leur envie de se reconvertir (étude groupe HelloWork).

Parmi les enseignants, certains se sont sentis moins fatigués de travailler à distance : pas de bruit, pas de sollicitations intempestives, la possibilité de gérer son temps. Une de mes clientes m’a dit : « le confinement m’a sauvée ». Finalement, la crise sanitaire a donné le temps de la réflexion à beaucoup de professeurs.

Le retour en classe a été d’autant plus difficile : valse des protocoles sanitaires, port du masque obligatoire, anxiété… L’adaptation permanente est devenue la règle, au prix de beaucoup d’énergie dépensée. Et la nécessité de changer de métier s’est imposée à de nombreux enseignants épuisés et désabusés.

Comme le montre le graphique ci-dessous, le nombre de démissions est en augmentation quasi constante depuis plus de 10 ans. En 2019-2020, 1 554 enseignants ont démissionné. Durant l’année scolaire 2020-2021, ils étaient 1 648. Certes, ce taux de départ reste faible au regard du nombre total d’enseignants en France. Cependant, il a plus que quadruplé en une dizaine d’années. Vous le voyez, vous n’êtes pas un cas isolé. De plus en plus de professeurs songent à se reconvertir.evolution du taux de demission des enseignants entre 2008 et 2018

Le taux de démission des enseignants est en augmentation quasi constante depuis 2008.

Une forte envie de quitter l’Éducation nationale

Nourrissez votre projet de reconversion avec ces trois pistes de réflexion

Plus de créativité

Osez inventer, imaginer, brainstormer. Quelles sont toutes les options qui s’offrent à vous ? Aviez-vous un projet initial ? A-t-il évolué ?

La créativité passe par la matière : dessinez, découpez, assemblez, symbolisez vos idées, déplacez-les dans l’espace, changez d’angle pour les observer.

Rien ne sera plus comme avant

Cela amène à sérieusement questionner les finalités du système éducatif.

À quoi préparer les élèves, dans un monde où le plus improbable arrive sans crier gare ? Est-ce que transmettre des contenus reste une priorité ?

Qu’est-ce qui aurait aidé les élèves à mieux coopérer pour vivre les périodes de confinement de manière plus sereine ?

Vous trouverez peut-être là des clés pour remettre du sens dans votre métier, pour décider de vous affranchir de certaines pesanteurs institutionnelles et oser transformer la vie en classe.

L’essentiel, c’est maintenant

Avec l’incertitude qui grandit, on serait tenté de repousser le respect de ses valeurs essentielles à plus tard. Le risque serait de ne jamais les atteindre. Alors, finalement, n’est-ce pas maintenant qu’il faut oser ?

Clarifiez si vous voulez quitter l’Éducation nationale ou vivre votre métier autrement

Souvent, les enseignants que j’accompagne se plaignent de la pression du système. Ils se sentent plutôt bien avec leurs élèves, mais ont l’impression permanente de mal faire, de ne pas faire assez ou de courir le risque d’être pointés du doigt par un inspecteur « bienveillant ».

Ce qu’ils veulent, c’est ne plus ressentir cette pression et libérer leurs soirées et leurs weekends. La reconversion semble être l’opportunité de fuir un système écrasant. J’ai accompagné Isabelle qui venait avec un désir de reconversion. En définitive, elle n’a pas quitté l’Éducation nationale. Son coaching l’a aidée à ne plus vouloir être une « super maîtresse », mais juste une maitresse « bien dans ses baskets ».

Certains enseignants, au contraire, sont fermement décidés à partir : il s’agit pour eux d’une question de survie. Ensemble, nous construisons alors un projet de reconversion. Pour cela, nous nous appuyons sur :

  • leurs besoins ;
  • leurs points forts ;
  • les réalités du monde professionnel.

Partez accompagné, pour rester confiant et franchir les étapes

Une fois que l’on a choisi de se réorienter et de quitter l’Éducation nationale, il n’est pas évident de mener ce projet à terme. D’autant plus lorsqu’on est seul pour le faire.

Souvent, les enseignants doivent faire face à des obstacles :

  • Tenir bon quand on leur dit de garder ce métier où l’on a la sécurité de l’emploi et les vacances scolaires.
  • Franchir les étapes une à une sans aucune aide. Et oui, le ministère de l’Éducation nationale ne propose pas de bilan de compétences financé par l’employeur, ni de « conseil en évolution professionnelle » digne de ce nom. D’autre part, il est bien difficile d’utiliser son compte personnel de formation (CPF).

Si cela vous semble compliqué, vous pouvez choisir de vous faire accompagner. Ainsi, faire un point régulier avec votre coach vous aidera à rester focalisé sur vos objectifs et à tenir votre plan d’action.

Vous avez besoin d’un coup de pouce pour :

  • trouver de nouvelles idées ;
  • adapter votre projet ;
  • remettre du sens dans votre métier ;
  • ressentir ce qui est essentiel pour vous ?

Je peux vous guider pas à pas avec mon programme Pose ton cartable. Contactez-moi !

Je suis à votre disposition pour répondre à vos questions.
Noémie GASSER

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